« Volley de haut niveau et géosciences martiennes : parcours atypique d’un doctorant » – Université de Rennes

Titouan Hallé est un doctorant-athlète jonglant entre sa passion pour la géologie de la planète Mars et le volley de haut niveau au sein du club de Saint-Nazaire (44). Ingénieur INSA, et aujourd’hui doctorant à l’Université de Rennes, il raconte comment il réussit ce tour de force.

Un parcours académique très sportif

Le sport a toujours fait partie intégrante de la vie de Titouan Hallé. Après sa formation au Pôle Espoir de Dinard, il termine ses années de lycée à Montpellier tout en étant admis au Centre national de volley-ball tout proche. Il intègre ensuite l’INSA Rennes (aujourd’hui établissement composante de l’Université de Rennes) pour une formation d’ingénieur de type « prépa intégrée » sur trois ans, sans cesser de s’entraîner au Rennes Volley 35. Après avoir décroché son diplômé d’ingénieur en juin 2023, il est aujourd’hui doctorant à Géosciences Rennes et joueur dans l’équipe professionnelle du SNVBA à Saint-Nazaire.

En revenant sur son parcours, Titouan Hallé souligne l’importance de trouver un équilibre. Grâce à des aménagements d’emploi du temps et à des choix d’études adaptés, il a réussi à jongler entre ses deux passions. Malgré des semaines parfois compliquées, il a retiré de cette période un double bénéfice :

« Faire du sport tous les jours me donnait un rythme, et d’une certaine manière cadrait mon quotidien. Et sur le peu de temps que je pouvais consacrer à travailler, il fallait que je sois efficace !», explique-t-il.

Se lancer dans la recherche

Intéressé depuis toujours par la recherche, Titouan Hallé explique avoir eu une révélation quand il cherchait où effectuer un stage de 4ème année à l’INSA Rennes. Un sujet sur les cratères de la planète Mars l’a captivé, et l’a amené à prendre contact avec les laboratoires et les chercheurs du domaine qui deviendront par la suite ses directeurs de thèse. Ainsi, au laboratoire Géosciences Rennes, il rencontrera Philippe Steer, professeur à l’Université de Rennes, et Philippe Davy, directeur de recherche CNRS ; à Nantes, au laboratoire de planétologie et géosciences, ce sera Nicolas Mangold, également directeur de recherche CNRS. Ce sont ces rencontres presque fortuites qui ont donné naissance à son projet de recherche actuel.

Alors qu’il vient de commencer sa thèse, le jeune doctorant fait face au défi de concilier l’intensité de la vie sportive et de la recherche, bien qu’aidé en cela par les dispositions prises à l’Université de Rennes pour les sportifs de haut niveau. Entre les matchs de volley, le rythme de travail et les allers-retours entre Saint-Nazaire et Rennes, Titouan Hallé reconnaît qu’il lui est difficile pour l’instant de se rendre régulièrement à l’université. À compter d’avril 2024, la fin de la saison de volley devrait lui permettre de consacrer davantage de temps à sa thèse :

« Dès lors, je reviendrai à Rennes à temps complet pour avancer le plus possible sur mes travaux et profiter de retrouver les personnes qui travaillent au laboratoire. Pour un apprenti chercheur aussi, c’est beaucoup plus sympa d’être avec d’autres gens plutôt que de travailler tout seul chez soi ! », souligne-t-il.

Choisir son sujet de thèse

Titouan Hallé a toujours été passionné par l’espace et par les planètes. Ces sujets lui ont permis d’élargir son horizon, à l’issue de ses études d’ingénieur en physique et matériaux. Le titre de sa thèse est encore à définir mais s’inspire de son stage de 4ème année : Titouan s’intéresse à l’érosion par transport et dépôt des sédiments via les rivières qui coulaient dans les cratères anciens de Mars. Ses trois directeurs de thèse lui ont proposé de commencer par étudier les vallées à tête en forme d’amphithéâtre, ainsi que l’impact de l’eau souterraine dans la formation de ces vallées martiennes.

Alors, n’y a-t-il vraiment aucun lien entre ces formations géologiques extraterrestres et le volley de haut niveau ? Quoi qu’il en soit, ces deux mondes ont chacun à leur manière contribué à dessiner le parcours singulier de cet étudiant rennais.

Université de Rennes